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cr, conférence, crihn, numérisation, Jean-Noël Janneney

Cr CRIHN Jean-Noël Janneney, 21 octobre 2016

L’Impact de Google sur notre manière d’accéder aux ressources scientifiques

Excuser l’absence de Michael E. Sinatra.

Bienvenue à la table ronde présentée par le CRIHN et TECHNÈS

Remercier le partenariat Technès (partenariat international de recherche sur les techniques et technologies du Cinéma) dirigé par André Gaudrault en particulier, qui est à L’origine de cet événement. Plaisir de vous accueillir au nom du CRIHN Centre de recherche interuniversitaire en Humanités numériques.

  • Jean-Noël Jeanneney, Historien de la politique, de la culture et des médias

  • Vincent Larivière, Chaire de recherche du Canada sur les transformations de la communication savante, parmi ses nombreuses activités Directeur scientifique de la plateforme québécoise de diffusion et de recherche Érudit

  • Maureen Claperton, Bibliothèque et Archives nationales du Canada, directrice générale

Jean-Noël Jeanneney

Il a été notamment président de Radio France, président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, par deux fois secrétaire d’État au début des années 1990, enfin président de la Bibliothèque nationale de France de 2002 à 2007. Il est aussi producteur d’une émission de radio hebdomadaire sur France Culture, Concordance des temps.

20 ans du dépôt légal, et numérisation massive, Bibliothèque numérique européenne

Quand Google défie l’Europe : plaidoyer pour un sursaut (2005, 2006, 2010), traduit en seize langues,

EBSI

Revenir sur combat qui a eu des heurts et des malheurs.

Étant un peu historien constamment eut à l’esprit l’invention de l’imprimerie. Événements qui a eu des conséquences importantes et mêmes négatives, diffusion de la connaissance mais également guerres de religions.

En décembre 2004, appris l’ambition prométhéenne de Google. Alors invité par la Bibliothèque nationale d’Espagne, m’annonçait leur ambition de numériser tout le patrimoine culturel de l’humanité et me demandait alors quelle était ma position. M’est d’emblée apparu la question majeure que posait ce monopole. Alors faire entendre un autre son de cloche, une autre ambition. Dès 2005, publiait un article dans le Monde, intitulé Quand Google défie l’Europe dont a fait ensuite un livre car lui semblait qu’une idée à défendre.

Conviction philosophique, pensions que la main invisible qui organiserait le meilleur des mondes possibles, nous n’y croyons pas. L’idée était qu’après tout, internet n'était pas né de la recherche du profit. Difficile d’accepter que des intérêts privés puissent tirer des bénéfices d’un invention qui était née ailleurs. D'autre part, nous étions au courant qu’une des clauses de ces contrats était que ceux-ci devaient rester complet. Autre idée, que ces collections n’offraient pas une simple juxtaposition de livre mais que leur constitution au cours du temps constituait un ajout de valeur à ces œuvre. Ne pouvait donc livrer cela au privé. Enfin, se posait la question de l’offre de l’accès au savoir. À partir du moment où le savoir s’organisait de manière réticulaire. Choix des livres et des publications numérisées devenait fondamental. Monopole planétaire que l’entrerpise affichait sans vergogne. Annonçait 10 millions de livre, très peu finalement de la quantité de livres produits par l'humanité. Impressionnant mais en même temps dire qu’il y aurait un choix. Se posait aussitôt la question des critères de choix. Enfin, se posait la question de savoir comment s'organisait l’offre, le PageRank. Dans quel ordre allait-on proposer une offre. Car nous savons très bien que pour la majorité des utilisateurs, les deux premières pages qui comptent. Or, au nom de quoi et comment. Assimiler le monde à la planète entière, plus d'inconvénients que d’avantages. Enfin pointait très vite la question du profit comme moteur de l’organisation.

Plusieurs rencontres où étaient tout chattemite, mais apparaissait clairement qu’au bout du compte, ces listes seraient utilisées pour faire du commerce. Moralement choquant mais surtout périlleux par rapport à la diversité d’accès au patrimoine mondial de l’humanité. Alors qu’avons décidé que serait créé une bibliothèque numérique européenne, fondée sur d’autres enjeux que ceux que vient d'évoquer. Financée par les états, et offrirait de manière explicite des critères d'organisation de l'offre différents du Google Prints, devenu Google Books. 10 ans après, doit dire que cette ambition n'a pas abouti de manière éclatante. Europeana, un titre qu’a choisi, voulaient appeler cela TEL T? Electronic Library. Voulait tout de même que choisisse un nom greco-romain. Europeana quelque chose de chétif. Jacques Chirac quelqu'un qui a choisi le projet, permis de surmonter hostilité majeure du ministère de la culture de l’époque. Raconté dans la dernière édition de son livre de 2010. Mais alors, Bruxelles pas tout à fait partant. Volonté majeure de respecter le marché, et ne pas faire de peine aux EU d'Amérique. Vivianne Reding qui ne voulait pas se brouiller avec les EU Amérique. Pas soutenu de ce côté là.

Finalement regroupé, la Hongrie, le Portugal et la France, atteint par la limite d'âge. Successeur américanophile, favorable entrée de la France dans la 2e guerre d’Irak. Monsieur "Il faut que ça rate" !

Une manière de promouvoir quelque chose sans monter sur ses ergots. Permis influence. Donné un coup de fouet à Gallica. Mise en ligne notamment de 25 quotidiens français. Journaux officiels. Conduit à travailler différemment. Audiovisuel également. Ayant été secrétaire d'état à la communication, avait pu faire voter une loi sur le dépôt légal de l’audiovisuel.

Ajoute que notre influence dans le monde formidable. 17 traductions données à mon livre. Chine, Japon, Arabe, Allemand, Amérique latine. Les résultats ne sont pas négligeables. Aux EU Robert Darnton nommé à la tête de la bibliothèque universitaire d’Harvard a rejoint notre argument. Et créé la DPLA.

Fascination de Borges. Avoir tous les livres du monde, mais ne suffisait pas. Le tout n'est rien si pas inventorié. Reste la question de savoir l’impact de Google sur notre manière d’accéder à l’information scientifique. Premier effort, fait que la connaissance soit accessibles, et signalées. À cette époque accord avec Cairn.

Organisation de lieux de savoirs. Et question de la demande. Former les nouvelles générations à utiliser ce patrimoine scientifique devient universel. Avons appris avant ce que nous voulions chercher. Mon dernier livre écrit différemment. Mais savais ce que cherchait. Ne pas mettre tout sur le même plan comme wikipédia.

Maureen Capleton

Situer le numérique à la BANQ en 2016

Mission de la BANQ, une institution qui a une triple mission mais aussi un modèle d’affaire unique. Le fait d’avoir des archives nationales et une grande bibliothèque quelque chose de rare. Mission de rassembler l’ensemble du patrimoine du Québec. Dans sa mission la Bibliothèque dispose d’une offre numérique très diversifiée.

Par abonnements, dans tous les domaines. Mais aussi des collections numériques d’intérêt national. Collections numériques composées de documents du domaine public. Mais aussi des documents protégés par le droit d’auteur après entente avec les ayants-droits. À ce jour, offre des ressources québécoises dans plusieurs secteurs. Journaux, documents d’archives, musiques et films. Collections très consultées.

57% archives textuelles 0,12% cartographies

Collections plus consultés.

Le Québec dispose d’un patrimoine documentaire considérable. Un milliard d'unités. 250 et 300 millions d'unités à numériser. Enjeux majeurs, plus grande institution culturelle au Québec. Enjeux bibliothéconomiques et archivistiques. Catalogage, métadonnées. Arimage national. BaC, et international. Dépôt numérique fiable. Aspect économique et juridique.

Plan culturel numérique 29 septembre 2014. Trois axes principaux. Des mesures qui relèvent directement de la BNF. Acquérir équipement audiovisuels anciens pour migration et accès. Va bien. Numériques dé

Numérisation de revues universitaires, représentativité culturelle et régionale. Nouvelles plateforme, nouveaux joueurs. Bibliothèques nationales qui veulent avoir de l’autonomie.

Effets Google sur les pratiques documentaires

Pas d'élément de discrimination sur l'effet.

Au moment où Google apparaît plusieurs constats.

Déclin et lente agonie des bases de données spécialisées.

  • centralisation de l’accès
  • croissance de l’interdisciplinarité

Pensait que distinguable par niveau. mais en fait non, les profs, plus importants à aller sur Google Scholar, etc.

Déclin de Web of science et Scopus, premier lieu de recherche documentaire seulement pour 6%

En fait en partie transitoire. Intérêt qui diminue pour la découverte de l’information. Des effets pervers. Plus de chances en découvertes via google.

Des effets potentiels d'interdisciplinarité.

Deuxième effet contreintuitif et documenté par Google Scholar lui-même. Google a fait en sorte que les chercheurs accèdent à des documents plus agés et plus anciens. Dans les fait pas de concentration sur les publications récentes. Numérisation de revues courantes accompagnée d’une numérisation rétrospective. Rapidité pour localiser et citer un vieux document.

Effet majeur à partir des années 2000.

Autre effet analogue, le déclin des grandes revues. Spectre de revues citées beaucoup plus large. Donc perte des parts de marchés des grandes revues universitaires.

Plus grandes indexation. Index plus large, mais n'importe quoi. Et indexation fautives. Plus de données mais qualité mauvaise. Hégémonie de l’anglais, quel est l'effet de la langue. Nombre de citation prix dans le page Rank, = effet cumulatif. Croissance des possibilités d'évaluation de la recherche individuelle.

Scopus, Elsievier

Des alternatives qui émergent. Microsoft académique qui réapparait mais toujours un acteur privé. Semantics scholar. Paul Allen finance la recherche dans certains domaines. Un équivalent de Google Scholar. Besoin d'initiatives nées par le milieu de la recherche.

Distinguer le moteur de recherche de celui qui a organisé l'offre.

Développement de thesaurus spécialisés pour les données de recherche. HEC collaboration EBSI pour thesaurus spécifiques. Constitution données numériques fiables. Travailler avec les chercheurs.

L’ennemi de la culture le vrac. Exactement le contraire que devons faire. Organiser et mettre en bouquet. C'est vrai des rumeurs. Pendant la guerre de 39-40 avait créé des cliniques de rumeurs. Je ne vous impose pas de ne pas continuer le reste mais dans le vrac, il s’agit de guider. Finalement habitués par notre culture antérieure à faire cette sélection, jeter le reste.

Autorité, aussi l’organisation de la toile. Au-delà des moteurs de recherche consiste à déterminer la valeur. Système qui doit pouvoir préserver cela contre l’immense désordre des choses qui nous arrive.

Travail qui consiste à mettre de l’ordre mais de manière automatique. Jugez-vous acceptable dans logique bibliothécaire que ordre puisse être déterminé par les citoyens lambda et validé par l’expertise.

Les contributions sont là de toute façons. Mais société qui a donné aux universitaires l'aval d'une certaine compétence dans certains domaines. Ne les empêchera pas à débattre, mais distinguer de ce qui arrive d'en bas.

Dans les bases de données traditionnelles, il n'y avait pas de revues prédatrices. Le numérique a amené son lot de revues qui acceptent n'importe quoi du moment que l'on paye. Va les trouver dans Google scholar. Un changement de paradigme pour des bibliothécaires où le travail est très normé. De plus en plus avec le web sémantique et nouvelles initiatives, notamment Canadian Linked Data.

Question des pratiques documentaires. Sondage UQAM sous forme de consultation. 40% des prof qui ont répondu.a

Mardi Wiki à la BANQ mais initiative de collaboration.

Autorité

Question du patrimoine culturel et Google Cultural Institute

Question sur la production savante et le rôle nouveau des bibliothèques

Question historique sur la Bnf, https://dp.la Digital public library of America

Autorité tournant des données, et référentiels LOD