| date | tags |
|---|---|
2018-06-08 |
cr, conférence, crihn, histoire des DH, Olivier Le Deuff, Stéphane Sinclair |
Olivier Le Deuff et Stéphane Sinclair
Les humanités digitales, historique et développement, ISTE
Présentera plusieurs recherches qui l’occupent depuis quelques années dans le domaine humanités digitales. Émergence d’une discussion sur la liste DH concernant les figures pionnières que l’on aurait négligé. Voudrait évoquer des figures et des cas de figures qui montre que cette histoire reste encore largement à faire.
Pour ce qui concerne cet ouvrage, projet d’écriture qui fait suite au premier chapitre du Temps des humanités digitales où proposait "une petite histoire des humanités digitales". Annonçait besoin d’une recherche plus ambitieuse. Un projet complexe avec plusieurs acteurs au cours du temps, et international. Besoin de travailler de manière transdisciplinaire et plurilinguistique.
Une histoire largement construite à partir de la citation de Roberto Busa dont la figure est remise en avant dans les années 2000. Humanistica informatistica en Italie et École des Annales dans le domaine historique. Une réflexion qui a été reprise au sein du ThatCamp avec l’idée de reprendre ces questions au sein de nos propres disciplines. A commencé à se lancer dans ce projet suite à sollicitation de Jean-Marc Maillet ? Mais histoire difficile à écrire individuellement, dès lors un ouvrage plus programmatique qu’une synthèse.
Une histoire réductrice. Cf. Nyha, Flinn, 2006 qui montre que pour Tito Orlandi "les vrais débuts de Humanities Computing peuvent être trouvés dans certains expériences, notamment la traduction artificielle et la traduction automatique, qui ont fait des erreurs, mais peu importe. Je me réfère, bien sûr, au travail de William Weaver, Norbert Wiener et bien d’autres. Nous devons également examiner certaines branches de l’archéologie, en particulier les expériences de Jean-Claude Gardin et de la nouvelle archéologie, en Amérique et au-delà. Là, vous trouvez quelque chose de vraiment intéressant. Bien sûr, des erreurs ont été commises, c’était un exemple d’essai et d’erreur,, comme on dit. Mais je ne suis pas d’accord que le Père Busa soit mentionné parmi les pionniers."
Cas de Gardin, mais choix de centrer approche sur la question du traitement de l’information. Si regarde le cas de Busa, essentiel du travail, celui de l’indexation. Dès lors une histoire qui doit remonter au début du traitement de l’information. De même, influence de Michael Bucland, qui dans le domaine de l’histoire de l‘hypertexte. Une nécessité d’examiner des pistes en amont de l‘informatique.
De ce point de vue, la manicule (symbole de l’indexation) constitue une ligne de parcours. Cette canicule que retrouve en fait avec le pointeur du navigateur. D’où le choix de l’appellation Humanités digitales.
Une histoire des concepts et des pratiques
- notamment informationneles
- communicationnelles
- collaboratives
- et des techniques intellectuelles
L’exemple de la station de travail du chercheur. Avant le Memex de Vannevar Bush, texte qui a beaucoup influencé les théoriciens de l’augmentation, et aussi Douglas Enggelbart pour la création des interfaces. Un texte sans création pratiques. En réalité une histoire sans doute plus compliquée. Probablement beaucoup cité car administrateur de la recherche aux États-Unis.
Mondothèque de Paul Otlet, qui constitue sans doute un projet antérieur. Voir son traité de documentation qui d‘une certaine manière imagine déjà les interfaces que connaît aujourd'hui. Il imagine plusieurs dispositifs pour des stations de travail.
Une autre figure très négligée, celle d’Emmanuel Golberg, qui 10 ans avant les travaux de Bush avait mis en place une Machine statistique fonctionnel qui lui permettrait de manipuler des données statistiques mais aussi de l’information. Cf. Buckland "Il nous disait qu’il était la seule personne au monde qu’il connaissait qui possédait un système sur son bureau pour retrouver des documents (...) Il composait un numéro, pressait un bouton et après trois secondes une copie microfilmée du document était projetée." Ancien directeur de Zeiss, expulsé à Paris par les nazis, ne valorisera pas ses travaux. Ingénieur très pratique.
Piste scientométrique, les métriques, la question des mesures sur laquelle des travaux aux États-Unis. Mais aussi en Russie, avec Naminof qui propose la nécessité d’une étude scientifique de la science.
Un travail programmatique, du coup nullement exhaustif
Défendre les DH comme disciplines de l’interprétation plutôt que l’application stricte d’outils.
Volonté de retracer des tendances. Mais dans ce cas les tables de correspondances d’Aristote, font partie de ce histoires. Sinon micro histoire à la Ginsburg, où identifie des histoires méconnues, mais qui nous paraissent intéressantes. Autre manière de faire plus centrée sur les pouvoirs et les institutions.
Qui peut se réclamer de ces compétences historiques. Si peut tenter cette témérité, que personne n‘essaye manifestant. Connaît-toi toi même.
Rôle démesuré du Canada sur la scène.
Dans son livre Humanities Computing, McCarty tente de définir notre domaine à travers les désirs et les besoins d’une époque. Pas en se concentrant sur les chercheurs pionniers mais plutôt sur ce qui s’exprime comme désir et de besoin : IA aux lacunes infrastructures numériques. Portrait sans doute fascinant.
Ontario Consortium for Computing and Humanities, Consortium pour ...
Université de Toronto
Preuves documentaires et méthodologies.
Utile le nous car avec Geoffrey Rockwell et ...
Un domaine universitaire qui a fait beaucoup d’encre.
Université de Virginie : Is Huamnities Computing a Disciplines www.iath.virginia.edu/hcs
Melissa Terras 2006. "Discippined :
Peut encore contester qu’une discipline mais difficile de discuter que soit un domaine. En tous les cas se comporte comme tel. Des revues savantes et des sociétés savantes. Computing in Humanities 1966.
Alberta dont un des fondateurs. Université de Montréal. Summer Institute à Victoria. Séries de livres florissantes. Et importance symbolique série de blogs parus dans le NY Times.
"S’il marche comme un canard, c’est qu’il est un canard."
Will Computers replace the Working girl.
Diversité, prendre en compte les centres, les sociétés savantes, les colloques et les événements. Traces qui sont parfois difficiles à retrouver. Souvent considère que pas nécessaire de documenter l’administration de la recherche. Essayer d’éclairer cette face cachée essentiel à la compréhension du domaine.
Où donc trouvons-nous situation où chercheurs formations en sc humaines mais qui dépendent tout autre domaine comme informatique. Centres qui ont souvent vu le jour comme centres de services à la disposition des chercheurs qui n’avaient pas les compétences informatiques. Mais ne publiaient pas le plus souvent. Avec émergence approches comme analyse de textes, etc. alors émergence spécialités.
Beatrice Worsley, pionnière canadienne de l’Université de Toronto, 1955
Domaine de l’école des Annales 1920 approche analytique, étude du cas. Explore cas individuels. Ouverte à toutes méthodologies aptes à servir qui rappelle l’ouverture méthodologique des DH. Mais bien réfléchir aussi aux enjeux éthiques. Certains pionniers encore en vie et actifs en recherche. Aussi certainnes précautions s’imposent.
Cosmologie canonique du domaine largement rebattu. Cf. Article de Suzanne Harping qui reprend les travaux de Busa. Sait que d‘autres Andrew Booth en traduction auto, arrivé Canada 1962. Center for literary and... Cambridge 53. Création de la revue en 1966. Fondation association for literary and linguistic computings en 75.
Passe sous silence Canada.
1956, manuel pour le système PRORA pour la lemmatisation des langues romanes. Compte rendu dans Computing in humanities, premier numéro. Laisse percevoir à Toronto présence d’une masse critique fondamentale d’autant que loin de la microinformatique.
1973 SATO système d’analyse de textes par ordinateur, bientôt suivi création centre ATO.
1973 union... parution actes. Période activité de recherche intense, mais plus activités structurantes.
1987 création de la liste de diffusion Humanist lancée par Willard McCarty.
...
Société canadienne des humanités numériques qui publie Digital studies. Plusieurs noms d’abord consortium pour l’utilisation de l’ordinateur dans les sciences humaines. COCH-COSH, devenu SDH SEMI. 2012 devine CSDH.
Au début des consortium de centres pas de chercheurs individuels, gouvernance par les centres qui y figuraient. Au départ au service des directeurs de centres plutôt que des chercheurs. 1990s joint à la fédération canadienne des sciences humaines pour tenir réunions annuelles en même temps que le congrès. Passé d’une structure pour directeurs au profit de conférence pour les chercheurs. Décision inclure troisième membre dans ADHO sous le leadership de Ray Siemens...
Même pour événements si récents, largement dépendants de qqs souvenirs flous et pages d’internet archive
Consortium ontarien des humanités numériques établi par...
CRIHN qui fête ses 5 ans. Mais réalité des centres très différents. Programme de subvention axé sur les équipes et la constitution de centres.
1986 partenariat avec IBM canada pour Ontario. Entend le langage corporatif s’inscrire dans la programmation. Pour le meilleur et le pire. 1990, description du transfert de technologie et du savoir, sa place dans la réthorique du CRSH !
Dans Letter from Toronto, décrit comment psdt voulu se servir de fonds privés pour publication. Geste qui octroie fonds pour programmeur à temps plein qui formera personnel du centre.
Révèle qu’existait un travail de chercheur qui nécessitait un appui technique. Recensement en 1983 des besoins. Parle de logiciels de données, liens plus étroits avec Oxford, possibilité de manipuler caractères particuliers et impression haute qualité. Vision de ce qu’il faudrait pour que la recherche atteigne son potentiel. Des choses que l‘on attend toujours.
Schéma pour modéliser. Voit que le traitement de texte fondamental à son domaine.
Des centres plus modestes. Ce qui compte la capacité à transformer les besoins locaux en une victoire.
Centre d’analyse de textes par ordinateur UQAM cité comme exemple.
Consortium ontario regroupant 17 universités. Pour atteindre ce nouveau d’engagement être voué à une cause. Pourtant pas duré longtemps avant de se convertir en consortium national.
Programme de financement pour capter appétit de nos institutions.
Financement fédéral pour les HN existait au Canada et nulle part ailleurs qui traduit moment essor. Chercheurs comme Paul Fortier qui fait analyse sur les textes André Gide début 80s mais aussi structures qui rendent possibles ces recherches. Exemple ingénieurs collaborant à l’Université du Manitoba.
Histoire difficile faute archives. Fonds jetés lors de réorganisations administratives.
Besoin urgent de retrouver et ramasser documents utiles avant que ne disparaissent.
Besoin d’une archive plus compréhensive du projet.
Histoire toujours faîte par situations de pouvoirs
Intérêt historique qui est le fait de chercheurs qui sont sujet à se comprendre par l’histoire.
Problèmes de documentation comme une histoire orale, possibilité d’interviewer les pionniers. Ne le fait pas suffisamment. Julie Mine? série itw avec pionniers vivants, un livre qui doit recueillir.
Ce que fait avec Geoffrey Rockwell, ce sont des "Recapitulations" de moments dans l’analyse de texte. ex. correspondance analysis. Essaye de reproduire les recherches non pas pour valider mais pour mieux comprendre.
Moment où le CRSH voulu prendre rôle de leadership, puis voulu normaliser la question dans la recherche en sciences humaines et plus comme silo mis à part mais intégré dans la recherche de tous. Travailler sur les PV CRSH, mots-clefs dans les demandes subventions.
1974, le prix d’un français dans le Nouvel Obs, remarque méta-discours
Enjeu sans doute épistémologique, voire même philosophique. Cf. Approche des Digital Studies. Quels équivalents dans d’autres domaines. Olivier historien de formation "qui a muté". Méthodologiquement Michel Foucault.
Voir du côté de la sociologie ? au moment constitution des disciplines.
Voir la tradition de l’histoire de la science. DH plusieurs choses qui les rendent différent, car toujours eu ce questionnement, hybridité, malaise comme constitutif du domaine. Ce que ne voit pas dans d’autres domaines qui se sont créés et normalisés très rapidement.
Voir traduction automatique, et la sémiotique où difficulté à comprendre, et même problème de positionnement. De même projet cybernétique.
Au départ DH lieu de rencontre pour échanger sur des méthodologies lorsque relativement minoritaires. De fait, moins le cas aujourd’hui. Aujourd’hui possible MLA de se retrouver. Tant qu’un étudiant peut terminer son diplôme en sciences humaines et sans penser de manière critique ce qu’est le numérique, alors encore nécessaire de pousser. Honteux d’avoir encore des programmes sans représentation de la réalité de la société numérique contemporaine. Pour moi, surtout cela qui motive encore l’identité de quelque chose qui dépasse un domaine disciplinaire.